top of page

Les camps

Le terme « camp de concentration » désigne un camp dans lequel des gens

sont détenus, généralement dans des conditions de vie très difficiles. Les camps

de concentration (Konzentrationslager, KL ou KZ) furent un élément essentiel

du régime nazi. Les premiers camps de concentration en Allemagne furent

créés peu de temps après la nomination d'Hitler au poste de chancelier en

janvier 1933. 

La SA (Sturmabteilung ou Sections d'assaut), la SS (Schutzstaffel, escadron de

protection, garde d'élite du Parti nazi), la police et les autorités civiles locales

mirent en place de nombreux camps de détention, lorsque la censure ne

suffisait pas afin, d'incarcérer les opposants politiques, réels ou supposés, à la

politique nazie. Au départ, ils étaient seulement répartis sur l'ensemble de

l'Allemagne. 

Plan du camp de concentration de Dachau, au nord-est de Munich

Les camps mis en place par le régime nazi avaient différents objectifs  :

 

  • écraser toute opposition politique et syndicale ; les premières victimes du système sont des allemands opposants politiques au nazisme, les militants du Parti communiste d'Allemagne (KPD), du Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD). Ils y sont rapidement rejoints par des militants syndicalistes, par des membres de partis centristes ou de droite qui n'adhèrent pas aux thèses nazies et plus généralement par des personnes suspectées par la SS ou la Gestapo.

-> Camps de concentration

 

  • exploiter un grand nombre de travailleurs forcés. La carte industrielle de l'Allemagne nazie s'harmonisait avec la carte des camps de concentration : Siemens, BMW, Volkswagen, Opel, Bosch...

-> Camp de travail

 

  • exterminer les Juifs, les Tziganes et les Slaves, les malades mentaux, les homosexuels, les témoins de Jéhovah...

-> Camps d'extermination

Exemples de camps de concentration 

Exemples de camps d'extermination

En 1939, six grands camps de concentration avaient été créés : Sachsenhausen (1936), Buchenwald (1937), Flossenbürg (1938), Mauthausen (1938) et Ravensbrück (1939).

Après 1939, le système des camps de concentration s'étendit rapidement vers l'Est, le nombre de prisonniers augmentant. Un seul camp de concentration fut créé en France (en Alsace, alors annexée) , le Struthof-Natzwiller.

 

Après le déclenchement de la guerre, les camps restèrent des lieux de détention pour les ennemis politiques. Les camps de concentration devinrent de plus en plus des sites où les autorités SS pouvaient tuer des groupes ciblés d'ennemis réels ou supposés de l'Allemagne nazie. Ils servirent également de centres de rétention afin d’augmenter le nombre de main d'œuvre forcée déployée sur des projets de construction SS, des sites industriels d'extraction commissionnés par la SS, et à partir de 1942, dans la production d'armements, d'armes et de biens liés à l'effort de guerre allemand.

 

Malgré le besoin chronique de main d'œuvre forcée, les autorités SS continuèrent à sous-alimenter et maltraiter les prisonniers incarcérés dans les camps de concentration, à les affecter à des travaux forcés sans tenir compte de la sécurité, avec des taux de mortalité élevés.

 

Le tristement célèbre Auschwitz Birkenau réunissait camp de concentration et d’extermination. Les camps d’extermination avaient pour but d’exécuter la « solution finale », à savoir l’élimination du peuple juifs, mais aussi des tziganes, des homosexuels, des malades mentaux et tous ceux pouvant compromettre la « race pure ». Les nazis construisirent des chambres à gaz (des pièces qui se remplissaient de gaz afin de tuer ceux qui étaient à l'intérieur) pour améliorer l'efficacité des procédures d'extermination et pour rendre le processus plus impersonnel pour ses auteurs. A Auschwitz II-Birkenau, il y avait quatre chambres à gaz. Au moment de l'apogée des déportations, on y gaza jusqu'à 6 000 Juifs par jour.

Des milliers de personnes y moururent, certains gazés, d’autres tués à la tache ou encore exécutés sommairement.

Carte des camps d'extermination et de concentration en Allemagne et en Pologne

Entrée du camp d'extermination d'Auschwitz avec l'inscription «Arbeit macht frei» (« le travail rend libre »)

bottom of page