Le régime nazi
Comment un seul homme tel
qu'Adolf Hitler a-t'il pu imposer ses idées à tout un peuple ?
Autorité religieuse :
On utilise l’écriture afin de donner l’impression que les paroles sont sanctionnées par Dieu. L’appel à l’autorité consiste à citer une personne influente pour soutenir des arguments. La population sera plus confiante envers une source d’autorité qu’envers un inconnu.
Les techniques de propagande
→ Définition :
Les techniques de propagande sont des méthode de communication utilisées pour propager des opinions ayant pour but de mettre en avant une théorie politique ou religieuse. Les émotions et la raison d'une population sont manipulées afin de la persuader de suivre un comportement particulier, ou de croire en quelque chose.
Il existe plusieurs manières de pratiquer la propagande, cela diffère selon la personne qui l'utilise, la personne visée et le but.
→ Utilisation de mots et d'images :
Euphémisme et dissimulation :
Les mots servent à banaliser.
Exemple : Frappe chirurgicale pour bombardement.
Étiquettes négatives :
Cette technique consiste à accoler simplement un nom à un groupe pour évoquer des images négatives et contrôler l’aspect réel ou imaginaire de son identité évoqué du seul fait de nommer les « Huns », les « Boches », les « Rouges », les « Viets »..
Oxymore :
Mettre un terme positif à côté d’un terme négatif pour le rendre plus acceptable.
Insulte :
On utilise des mots ou un langage méprisant qui véhicule une connotation négative pour décrire un ennemi en temps de guerre. La propagande (souvent utilisée dans les caricatures politiques) tourne l’ennemi en ridicule ou a recours au sarcasme pour créer des préjugés.
Slogan :
Un slogan est facile à retenir et marque les esprits. La population ne cherche pas à creuser et retient l’idée qu’on veut lui faire passer.
Exemple : en Allemagne nazie « Unsere letzte hoffnung Hitler » qui signifie « Notre dernier espoir, Hitler ».
Imagerie :
On utilise des symboles pour convaincre les gens de s’identifier à d’autres personnes qui partagent une idéologie. Les images qui représentent les idéaux du patriotisme, du sacrifice de soi et de la loyauté sont des outils de propagande courants en temps de guerre.
→ Utilisation d'informations :
Actions nécessaires :
Un autre moyen de faire accepter une décision mal vue est de la présenter comme nécessaire, il suffit d'obtenir l'accord de la population dans le présent pour une application future. Il est plus facile d'accepter un sacrifice futur que présent, car la population à tendance à croire que le sacrifice pourra être évité, et cela laisse du temps pour s'habituer à l'idée du changement.
Manque de précisions :
On cite des documents, des statistiques sans pour autant en donner la source. Cela donne au discours une valeur scientifique, que la population sera plus encline à croire, sans pour autant pouvoir aller vérifier.
Long terme :
Lorsqu'on souhaite faire accepter une proposition impopulaire, on l'applique progressivement, sur une durée de plusieurs années.
Diversion :
La diversion est un élément primordial du contrôle social. Le regard du public est porté sur des informations sans intérêt, au lieu de reporter leur attention sur des problèmes importants.
→ Utilisation de personnes :
Le bouc émissaire :
On accuse un groupe rejeté par la société des différents problèmes rencontrés par la population. Exemple : Les Noirs, les étrangers, les Juifs....
Identification de l’ennemi :
Il s’agit de désigner un groupe ou une personne comme « l’ennemi ». On invite tout simplement la population à croire que l’ennemi a entièrement tort.
Témoignages :
On cite des personnalités prestigieuses, «des scientifiques», «des intellectuels», les «autorités morales» voire des vedettes, sans se demander si leur fonction leur donne des compétences pour parler. Approbations qui visent à lier une personne célèbre ou respectable à un produit, une proposition ou une cause.
Effet moutonnier :
Le nombre des partisans d’une idée sert à l’appuyer. On utilise le nombre de partisans afin de faire croire à la population qu’une idée donnée est très populaire et qu’elle devrait la suivre afin d'être dans le camp des « vainqueurs ». On appelle également cela, l’effet de groupe : si une majorité de personnes dans un groupe suit la même idée, les autres vont alors être tentés de la suivre, pour ne pas paraître différents et être mis à l’écart.
→ Appel aux sentiments :
Paranoïa :
Sentiment plus fort que la peur. A ce stade, la cible est prête à accepter tout ce qu’on lui dit. L’auteur de cette propagande s’évertue donc à transformer la peur en paranoïa pour mieux contrôler les pensées.
Culpabilité :
L'individu croit qu'il est le seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action.
Peur :
Une population qui a peur est plus réceptive aux idées qu’on veut lui inculquer qu’une autre qui se sent en sécurité. On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter.