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Les moyens

→ La presse : 

La presse tient une place importante dans la politique de contrôle des médias par le régime nazi. En effet, dès 1930, il existe plus de 300 publications nazies. Les tirages ne sont pas très nombreux, à l'exception du « Völkische Beobachter », qui était le journal officiel du parti. De plus, on peut s'interroger sur leur véritable impact car seule une petite quantité d'électeurs du NSDAP lit ces journaux. Goebbels met donc en place un contrôle des quotidiens et des revues qui ne dépendent pas du NSDAP afin de s'adresser à un public beaucoup plus large, par exemple le Simplicissimus à Munich, le Lustige Blätter ou le Kladderadatsch à Berlin. Le parti nazi maintient une diversité de titre dans le domaine de la presse et des revues. Cela a pour but d'offrir un choix au lecteur, et qu'il croit que le Reich possède une liberté d'expression et une libre circulation de l'information. Les journaux contraires au régimes sont interdits de parution à partir du 2 février 1933.

 

 

→ La photographie : 

La photographie a également la capacitée de manipuler les gens dans le sens où elle montre la « réalité ». A partir de 1929, Hitler nomme Heinrich Hoffman, comme son photographe personnel. Ce dernier avait pour but de concevoir une série de portrait afin d'analyser ses mouvements corporelles lors des discours publics. Mais nombreuses de ces photographies sont modifiées avant la publication. En effet, à cette époque le photomontage étaient déjà présent dans la propagande nazie.

 

 

→ Le cinéma : 

Photographies d'Hitler prises en 1925, où le futur chancelier étudie la gestuelle, son impact sur les foules

Goebbels et Hitler sont persuadés que le cinéma est un moyen efficace d'embrigader le peuple. La production de films est très soignée. Ils font l'éloge de la nation allemande et de son passé héroïque (Le Grand Roi de Veit Harlan), l'obéissance aux chefs (Le Triomphe de la Volonté de Leni Riefenstahl).

 

En 1934, Leni Riefenstahl tourne Le Triomphe de la Volonté (Triomph des Willens), qui est un long métrage de propagande sur le Congrès du NSDAP à Nuremberg.

Deux ans plus tard, en 1936, elle réalise Olympia, qui est un document tourné lors des Jeux Olympiques de Berlin en 1936.

 

Ce film se compose de deux parties, la première est appelée Fest der Völke (Fête des peuples) qui relate l'histoire des anciens Jeux dans la ville d'Olympie. La deuxième partie Fest der Schönheit (Fête de la beauté) raconte la fin des épreuves d'escrime, de voile, d'athlétisme. Ces deux parties durent au total 4 heures. La première présentation du film eu lieu le 20 mai 1938 pour l'anniveraire d'Hitler. Il reçut sans attendre de très bonnes critiques. Ce film à de multiples caractères, il peut être considéré comme un film de propagande, un documentaire sportif, et un chef d’œuvre artistique. Le sport fut utilisé également comme moyen de propagande par le régime nazi, il permettait de montrer les capacités physiques de la « race aryenne ».

 

 

On peut voir l'importance de ce film à travers quelques chiffres :

-15 jours de tournage.

-1.8 millions de Reichsmarks avancés par le Ministère de la Propagande et l'Etat.

-136 événements à filmer.

-400 km de pellicules avant l’assemblage.

-100 000 Marks de récompense pour Leni Riefenstahl de la part du ministère de la propagande.

-300 personnes dans l’équipe du tournage.

-22 voitures avec chauffeurs.

 

De plus, le film fut récompensé à de multiples reprises : - le prix national du film (1937-1938)

- le prix grec Sports (1938)

- la médaille d'or olympique du Comité international Olympique (1939).

 

Affiche du film Olympia

Leni Riefenstah. Olympia, 1936

→ Les affiches de propagandes :  

Dès 1933, les affiches de propagande se multiplient et se positionnent dans des endroits stratégique de la ville. Ces affiches se caractérisent par un certains nombres de critères bien précis : le discours direct, l'utilisation de slogan..

A cette époque, l'Allemagne ayant des problèmes financiers, devaient trouver des solutions. Ces affiches devaient être rassurance afin de gagner la confiance du peuple. Certaines affiches pouvaient être utilisées afin de recruter des soldats pour aller se battre. Elles servaient également afin d'embrigader les jeunes et de les enrôler dans les Jeunesses Hitleriennes.

 

→ Les jeunesses hitlériennes :  

Les nazis s'occupent entièrement de l'éducation des enfants et des adolescents. Ils créent pour cela les mouvements de jeunesse. Le 13 mai 1922 à Münich est fondée la première organisation des jeunes du parti nazi, elle porte le nom de Compagnie de jeunes « Adolf Hitler » ( Jungsturm Adolf Hitler), dirigé par les SA. La Compagnie de jeunes « Adolf Hitler» fut interdite dès 1923 en même temps que le parti nazi. Le 4 juillet 1926, lors du deuxième congrès du parti nazi, la Hitlerjugend voit le jour.

 

L'objectif de ce mouvement est de façonner l'esprit des jeunes « de race aryenne » pour en faire de véritables nazis, ainsi que des soldats prêts à servir loyalement le Troisième Reich. En 1933, 3,5 millions de jeunes sont membres des jeunesses hitlériennes. Tous les autres mouvements de jeunesse sont interdits.

 

L'entraînement physique et militaire passait avant l'instruction scolaire et scientifique. L'apprentissage enseigné aux jeunes comprenait le maniement des armes, le développement de la force physique, la stratégie militaire et un endoctrinement antisémite.

Après avoir dissous les organisations de Scouts dans tous les Länder d'Allemagne, les Jeunesses hitlériennes s'approprièrent une majorité de leurs activités, bien que les objectifs et le contenu ne soient pas identiques. Une certaine cruauté des plus grands sur les plus jeunes était tolérée, et même encouragée.

A partir du décret Gesetz über die Hitlerjugend du 1er décembre 1936, les jeunesses hitlériennes deviennent obligatoires. L'organisation se transforme peu à peu en organisation bureaucratique, ce qui détourne beaucoup de jeunes de ses rangs. De plus, le caractère militaire de l'encadrement et des activités proposées jouent un rôle non négligeable dans le détachement des jeunes à l'égard de l'organisation : ils s'ennuient dans les veillées, ne participent pas aux défilés militaires.

 

Les membres des Jeunesses hitlériennes portaient des uniformes paramilitaires comparables à ceux du Parti nazi. Beaucoup des activités proposées aux garçons ressemblaient à un entraînement militaire : lancer de grenades factices, ramper sous des fils barbelés, apprendre à plonger en mer depuis des sautoirs, et escalader des obstacles. Ils avaient également un poignard fabriqué par la firme Zwiling J.A. Henckels AG, sur le plat de la lame, figure l'inscription Blut und Ehre ! (sang et honneur). De plus, le manche était orné d'un insigne nazi.

Uniforme des Jeunesses hitlériennes dans les années 1930

Insigne des Jeunesses hitlériennes

Couteau des jeunesses hitlériennes

Les Jeunesses hitlériennes avaient également créé des académies d'entraînement comparables aux lycées. De telles académies étaient considérées comme les bases de la relève du parti : seuls les élèves les plus dévoués et les plus radicaux pouvaient prétendre devenir de futurs dirigeants nazis. Dès juillet 1933, les Jeunesses hitlériennes s'organisèrent grâce à un système de classes d'âges :

Les Pimpf étaient les membres les plus jeunes, admis dès l'âge de six ans,

Les Deutsche Jungvolk, (Jeunes allemands) regroupaient les garçons de dix à quatorze ans,

Le Jungmädelbund, (Association des jeunes filles), regroupaient les filles de dix à quatorze ans,

Le Hitlerjugend regroupaient des jeunes garçons de quatorze à dix-huit ans,

Le Bund Deutscher Mädel (BDM) regroupaient les jeunes filles de quatorze à dix-huit ans ; plus tard l'âge maximal des membres du BDM fut ramené à 17 ans.

Plus tardivement, le BDM subit une modification de sa structure, et le BDM-Werk "Glaube und Schönheit" rassembla les jeunes filles de dix-sept à vingt-et-un ans.

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